Dimanche 10 août 2008

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Enfin j'ai pu te parler en direct !

Comme prévu, je suis allé au marché de Saint Sernin, espérant t'y voir. J'ai d'abord été déçu. Autour de l'église, je ne voyais que vêtements, loin de l'idée que j'avais de ce marché.

Ensuite un monde ! Je suis passé dans ta rue, encombrée de vendeurs à la sauvette, de cigarettes, d'objets certainement tombés du camion. Excuse-moi, mais je ne peux m'empêcher de me dire que tu n'y es peut être pas en sécurité...

Voyant que cela ne menait nulle part, je suis revenu dans le sens inverse, et là, je t'ai aperçu dans une allée. Comme à chaque fois, le trac m'a pris. Mais peut être moins que d'habitude... Excuse-moi, mais tes vacheries font que je ne sais plus très bien où j'en suis, et quand Marie-Madeleine me conseille de te dire mes sentiments, je ne peux m'empêcher de penser que d'abord, il faudrait que j'en sois sûr moi même... J'aime la jeune fille qui est venue à 21 ans passer une semaine de vacances avec moi, est-ce que j'aime la fille d'aujourd'hui qui a 4 ans de plus ???

Mais je me suis repris... J'avais monté ce week end pour te voir, imagine ma tête si je te laissais te sauver ainsi ? J'ai donc commencé à me rapprocher avant de reculer... Tu étais occupée à choisir des culottes et j'ai pensé qu'il serait mal venu de ma part de t'aborder à ce moment là...

J'ai donc attendu, tournant autour de toi, espérant que tu me verrais peut être... Mais non. Alors une fois que tu eus payé tes achats, je t'ai suivi un peu, je t'ai rattrapé, et comme lors du 14 juillet de l'an dernier, je t'ai mis la main sur l'épaule. Tu t'es retourné et je t'ai dit bonjour...

Là, tu as eu un long moment d'hésitation. Très long pour mon coeur qui s'est arrêté de battre... Va t'elle me jeter ? Ne me reconnais t'elle pas ? Puis tu as réagi, on s'est fait la bise... Je t'ai demandé si tu ne me reconnais pas, t'as dit que si, mais que tu étais surprise de me voir, puis tu as ajouté l'air inquiète: Pourquoi ? On s'est déjà croisé et je t'ai rien dit ? Je t'ai expliqué que je t'avais vu, mais que j'avais attendu que tu en termines avec des sous-vêtements...

Ensuite on a discuté un peu... De l'Irlande, de la Grèce, de ta recherche de travail non encore commencée et de l'éventualité de chercher partout en France et même dans le monde, de tes vacances qui arrivaient avec Laetitia en Espagne... J'ai aussi dit t'avoir aperçu il y a quinze jours avec ta maman... Ainsi tu vois, je savais que tu étais près, et je ne t'ai pas harcelé pour te voir... J'ai changé... au moins dans mes actes.

C'était bien, mais je crois qu'on était tous les deux mal à l'aise. J'ai essayé de ne pas te faire de reproches sur tes non-réponsesnon-réponses à mes messages notamment. Il y a eu quelques blancs... C'était 11 heures du matin... Trop tôt pour t'inviter à manger, d'autant plus qu'on était en bas de chez toi... Toi, tu n'as rien proposé. Alors j'ai décidé d'en rester là, je t'ai fais la bise, tu as dit que tu étais occupée par tes préparatifs de voyage... Je t'ai souhaité un bon voyage, on s'est séparé, je sais que tu as ajouté quelque chose, mais je n'ai pas saisi quoi. J'espère que ce n'était pas important...

Je t'ai aperçu quelques minutes après, alors que je revenais sur mes pas, tu étais au téléphone et tu rigolais... Peut être faisais tu un débriefing de la rencontre avec Laetitia...

J'ai continué ma visite de ta ville... espérant vainement que tu m'inviterais pour le déjeuner... Finalement j'ai mangé un sandwich sur un banc, mais comme tu as le pouvoir de me couper l'appétit, je n'en ai mangé qu'un petit bout... L'après midi a continué ainsi, moi me promenant, espérant un message, et ayant aussi envie de me retrouver isolé pour reprendre tout cela. J'ai visité la salle des Illustres, où tu avais eu ton diplôme il y a quelques semaines...

Finalement mes jambes n'en ont plus voulu. Je suis donc revenu à St Sernin. Il était 15 h et quelques... J'ai lancé un dernier SMS, te disant que j'aimerais bien t'offrir un verre ou autre chose avant que je ne parte d'ici 16 h... Bien entendu, tu n'as pas répondu, alors à 16 h et quelques j'ai donc rejoint ma voiture et j'ai quitté ta ville...

Beaucoup d'efforts pour pas grand chose, j'ai l'impression ... Est-ce que cette rencontre aura changé quelques choses... Des fois, je me dis que tu avais peur de me parler parce que tu croyais que je te ferais des reproches... Enfin je ne sais pas...

Qu'attendre maintenant ??? Tu pars en Espagne... M'enverras tu une carte ? Répondras tu d'avantage à mes messages ? Et si tu vas travailler loin... Ne sera-ce pas le glas de mes maigres espérances ?